Date de création : 26.05.2007
Dernière mise à jour :
04.09.2025
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madame, monsieur, merci d'informer le marché que le groupe carrefour est concerné par cette action dès hier. b
Par Anonyme, le 19.02.2024
... plutôt le jeu de la barbichette !
Par George Orwell, le 26.08.2023
c'est ce qui nous attend dans 5 générations http://arbraca mes.centerblog .net
Par pat, le 04.03.2023
vu comme, c'est pa gagner !!!!! http://arbraca mes.centerblog .net
Par pat, le 04.03.2023
c'était il y a 4 ans qu'il fallait la faire la grève générale au lieu de percevoir les gj comme une concurrenc
Par Orwell, le 27.01.2023
La crise grecque permet aux experts politiques et économiques de prendre des positions radicalement opposées avec des arguments catégoriques. Les argumentaires sont à l’emporte- pièce et ne permettent pas de se faire une idée précise des enjeux, ils témoignent avant tout des orientations politiques des commentateurs.
S’il s’agit d’un conservateur, l’affaire est simple, la Grèce doit son endettement à ses désordres internes et le pays doit se plier à l’austérité imposée ou entrer dans une zone de turbulences créée par sa sortie de la zone euro. On sous- estime complètement les conséquences géopolitiques d’une aggravation de la crise économique et sociale ainsi déclenchée en Grèce. En d’autres temps des postures aussi légères ont engendré des guerres mondiales mais on a l’impression que pour certains l’histoire n’est pas source de leçons.
S’il s’agit de commentateurs d’extrême gauche, il n’y a qu’un coupable la finance soutenue par Merkel. Les grandes déclarations mélanchoniennes sur les rentiers allemands sont en réalité d’une piètre utilité pour dégager un horizon. Si en Espagne Podemos a le vent en poupe, en France, c’est un fascisme ordinaire au sens propre qui peut tirer les marrons du feu d’une crise multiforme dont la Grèce n’est qu’un point de détail pour paraphraser un grand esprit de ce temps noir.
Quant aux socialistes ils cherchent une voie moyenne pour ne donner tort à personne et trouver une solution indolore à ce problème insoluble. Du Hollande pur jus ! Probablement une attitude responsable qui donne encore une fois le sentiment d’un déplorable suivisme des positions allemandes. François Hollande ne peut se relever de renoncement initial du mandat que par un coup d’éclat. Ce n’est hélas pas le moment pour lui de s’y risquer.
Pourtant la poursuite de la crise aura des conséquences néfastes pour tous. Si la Grèce fait défaut, la dette grecque est perdue mais elle l’est déjà dans tous les cas s’agissant d’un endettement de niveau excessif.
La sortie de ce pays de la zone euro se ferait avec une dissolution massive des avoirs bancaires des citoyens grecs et le pays devenu financièrement peu fiable perdrait dans l’immédiat sa capacité à importer quoi que ce soit. Cela se traduirait en pénuries en tous genres et particulièrement en médicaments. Cette période d’incertitude pourrait être assez brève mais elle n’en serait pas moins terriblement douloureuse pour la population. Le pays connaîtrait alors des troubles et éprouverait la tentation des pires aventures politiques, alliance avec les russes et attitude hostile à l’égard des européens. A considérer l’environnement du Moyen Orient avec ses zones de guerre chaotiques, abandonner la Grèce à son triste sort ouvre une brèche supplémentaire très dangereuse dans l’espace méditerranéen.
Mais aider la Grèce à se tirer d’affaire, tendra à démontrer aux autres peuples européens que la révolte paye. Tous les populistes de droite et de gauche qui préparent des élections se réjouiront du coup de pouce obtenu par une stratégie de la provocation. C’est peu dire que cette situation ne peut que mettre mal à l’aise les autres courants politiques en Allemagne, en Italie, en Espagne mais aussi en France. Décidément, il semble bien que comme d’habitude il n’y ait au problème grec que de mauvaises solutions. Pour le moment au-delà des postures et des haines profondes qui existent entre les dirigeants européens conservateurs et les révolutionnaires du pouvoir grec, la recherche d’un pis- aller est la seule alternative politique du moindre mal. Un arrangement bancal vaut mieux qu’un saut dans l’inconnu.
Mais la vraie solution comme le disent sans hésiter les grands économistes, consiste à libérer la Grèce d’une dette non soutenable. Il est sans doute plus que temps de sortir de crises à répétition qui ne servent qu’à solder les conséquences du dérapage mondial lié à la crise de 2008. L’aide à la Grèce serait acceptable si elle s’inscrivait dans un plan plus large préservant l’égalité et la justice entre les peuples européens. Le moyen le plus simple serait d’ouvrir des lignes de crédit par création monétaire égales pour tous les pays de la zone euro. Par exemple 2000 milliards de monnaie nouvelle créée sur dix ans, avec une libération immédiate de la part de la Grèce pour alléger sa dette, et un programme annuel étalé dans la durée au profit des autres pays. Cet argent servant à diminuer la dette pour les uns et à créer des fonds d’investissement pour les autres. Bien sûr ces crédits devraient avoir comme contrepartie des engagements précis des Etats.
Ce plan devrait se substituer partiellement au quantitative easing, il aurait l’avantage de générer une certaine inflation ce qui correspond à un prélèvement de richesse sur les détenteurs de capitaux au profit des entrepreneurs et des travailleurs. Mais cela suppose que la politique monétaire dépende d’une direction commune de l’Europe et non plus de la BCE. On est ramené au problème central, l’absence de gouvernance économique de l’Europe.
Pourtant avec ses millions de chômeurs et sa dette colossale la France se rapproche chaque jour d’un inexorable risque de basculement à l’extrême droite. Ce qui peut arriver avant longtemps en France ou en Espagne devrait donner aux dirigeants un peu plus de courage. Quant à l’Allemagne, son conservatisme ne lui assure plus la certitude que tout ira bien pour elle. La crise en Europe, la menace russe, les tensions au Moyen Orient et en Afrique ne créent pas un environnement de tout repos pour le rentier allemand.