Date de création : 26.05.2007
Dernière mise à jour :
04.09.2025
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madame, monsieur, merci d'informer le marché que le groupe carrefour est concerné par cette action dès hier. b
Par Anonyme, le 19.02.2024
... plutôt le jeu de la barbichette !
Par George Orwell, le 26.08.2023
c'est ce qui nous attend dans 5 générations http://arbraca mes.centerblog .net
Par pat, le 04.03.2023
vu comme, c'est pa gagner !!!!! http://arbraca mes.centerblog .net
Par pat, le 04.03.2023
c'était il y a 4 ans qu'il fallait la faire la grève générale au lieu de percevoir les gj comme une concurrenc
Par Orwell, le 27.01.2023
Madame Taubira qui avait contribué à l’échec de la candidature présidentielle de Jospin, permis la présence de Le Pen au second tour et la réélection de Chirac, et qui a été, malgré cela, ministre de la justice de Hollande jusqu’à ce qu’elle en soit fatiguée, aurait pu critiquer le pouvoir macronien pour son manque de lucidité dans la crise des gilets jaunes. Mais qui aurait fait le moindre cas de la parole de cette dame en pareil cas? Vu l’état de la gauche aujourd’hui, probablement personne. Alors pour se rendre intéressante elle a manifestement jugé plus productif du point de vue médiatique d’asséner un dernier coup de pied de l’âne au lion à terre. Elle a pointé son doigt de procureur contre la gauche responsable à ses yeux de la crise présente. C’est le masochisme poussé dans ses derniers retranchements avec un aveuglement effrayant et un manque de solidarité pour tous ceux qui ont mené comme elle de multiples combats au nom des valeurs de la gauche.
Celle-ci a certainement fait des erreurs, c’est trivial de le constater car autrement elle n’en serait pas au point où elle se trouve aujourd’hui, mais lui imputer une situation née de l’arrogance macronienne tant sur la forme que sur le fond c’est absurde et méchant. Madame Taubira aurait mieux fait de se taire !
L’échec de la gauche apparait clairement dans les derniers sondages mais de plus ce qui devient désormais une évidence, c’est que c’est toute la gauche qui est en échec cuisant. Certes pour le Parti Socialiste et plus généralement la gauche de gouvernement, enquête après enquête il apparaît que le chemin pour reconquérir un électorat est un long pèlerinage à peine entamé. Mais pour la gauche radicale, mélanchonienne, frondeuse, écologiste, communiste, etc. qui a pensé se construire un destin triomphant sur les décombres du Parti Socialiste, le constat est tout aussi évident, l’électorat se détourne globalement de tous les partis de gauche et même lorsqu’il se réfugie dans un vote protestataire, il préfère majoritairement, la radicalité d’extrême droite. On est quasiment dans un schéma brésilien et au rythme actuel l’échec d’Emmanuel Macron signifierait directement l’élection de Marine Le Pen avec la possibilité d’une aventure néo-fasciste dont personne ne peut prédire où elle finirait et si elle n’enchainerait pas immédiatement sur la guerre civile.
Il est temps qu’à gauche chacun reconnaisse ses erreurs mais plutôt que de regarder en arrière il est plus urgent de comprendre pourquoi les électeurs se détournent, alors même qu’ils se plaignent d’un pouvoir d’achat insuffisant.
Parmi les évidences que le mouvement des gilets jaunes a fait apparaître on constate que la crise et la dureté de la vie touchent de plein fouet des catégories sociales qui ne sont pas incluses dans le filet social et que bien au contraire les hausses d’impôts et de taxes les concernent pleinement.
La stratégie de la social-démocratie qui consiste à assurer la paix sociale par une abondante redistribution devient un processus inefficace quand une bonne partie de ceux qui travaillent et qui sont exclus du processus de redistribution sont aussi en difficulté économique.
Par rapport à Hollande, Macron en allégeant la charge fiscale des plus riches qu’ils soient rentiers ou salariés de haut vol, a aggravé le poids du fardeau social sur les épaules des classes moyennes. Certes les gilets jaunes ne sont que la frange la plus malheureuse à la limite entre classes moyennes autonomes et catégories assistées mais le large soutien au mouvement a témoigné d’un malaise bien plus large concernant beaucoup de gens pourtant sensés être à l’abri du besoin.
Il est probable au vu des forces politiques en présence qu’Emmanuel Macron poursuivra dans la voie choisie en épargnant les plus riches et en cherchant politiquement un appui à sa droite. L’effondrement du vote républicain qui apparaît dans les sondages, au moment où le vote LAREM se maintient est sans doute la preuve que l’électorat de droite modérée est en train de devenir le meilleur allié du pouvoir qui devient pour lui la meilleure parade à une aventure d’extrême droite dont l’imprévisibilité fait le risque.
La gauche va devoir pendant longtemps œuvrer à construire un discours cohérent englobant l’ensemble des catégories populaires et moyennes avant de prétendre gouverner. Il n’est pas facile dans les circonstances actuelles d’agglutiner dans un même vote des personnes dont la survie quotidienne dépend des aides publiques et d’autres dont le revenu pourtant modeste est furieusement rogné par des impôts et des taxes.
Le référendum d’origine citoyenne que les gilets jaunes brandissent comme l’étendard de la réforme démocratique, est évidemment un outil particulièrement dangereux capable de conduire à une instabilité politique mortelle pour la république et débouchant sur le césarisme. Les politiciens les plus décidés à faire aboutir cette réforme ne sont pas des enfants de chœur, ils savent bien ce qu’ils veulent faire même si la population ne voit là qu’une manière sympathique de rendre plus riche le débat démocratique.
Il ne s’agit pas de nier les dysfonctionnements de la démocratie représentative actuelle, mais ce constat n’implique pas qu’on adopte sans retenue une préconisation surgie des rond- points.
Une bonne réforme de la représentation avec beaucoup plus de proportionnelle à tous les niveaux serait déjà un progrès dans un système politique perclus dans lequel le népotisme commence dans les mairies et l’obscurantisme dans les collectivités territoriales. Plus de démocratie participative et de consultations de la population seraient des réformes bienvenues.
Réformer le Sénat et l’assemblée, diminuer le nombre d’élus, au plan national comme local, imposer plus de transparence à tous les projets et mettre en place des processus de consultation plus pertinents, sont d’évidence nécessaires pour donner un nouveau souffle démocratique à la vie collective.
Permettre un contrôle plus facile par les citoyens des comptes publics permettrait d’éviter la suspicion de dérives probables.
Mais soumettre la vie nationale, en permanence, aux réactions impulsives et émotives de l’opinion publique, sans filtres et phases de maturation, c’est le moyen le plus sûr de plonger le pays dans un processus de chaos.
Entre des progrès consistants et l’aventure il n’y a qu’un pas facile à franchir !